Une nouvelle vie pour la villa

Bosch en Duin est un lieu magique. Situé en Hollande, entre Utrecht et Amersfoort, c’est une cité-jardin éclairée par la lumière du Nord. C’est un enchaînement de belles villas, anciennes et modernes, éparpillées dans une chaîne de pelouses émeraude débordant de fleurs et de forêts denses. La demeure de notre histoire fait partie des protagonistes de ce réseau urbain insolite. On dirait une maison de fée. Adossée à l’une des rares collines de la région, elle s’étend sur une grande surface très articulée et se développe sur quatre étages aux pièces spacieuses. Elle a été construite dans les années 1930 et depuis lors, elle a subi de nombreuses transformations pour adapter son plan aux besoins et aux coutumes de l’époque. Thomas Kraal et son équipe d’architectes ayant réalisé la dernière transformation expliquent : « Avec la conception de la dernière rénovation, nous nous sommes rapprochés de l’architecture moderne. Cela veut dire plus de lumière et une disposition plus fluide des espaces de vie, sans oublier une attention indéfectible aux questions de durabilité, qui se reflète notamment dans le choix des matériaux et dans l’efficacité des installations techniques ».

L’intervention architecturale s’est basée sur le projet original et, sans le dénaturer, en essayant plutôt d’y rester le plus fidèle possible, l’a reconfiguré pour l’adapter aux exigences des nouveaux propriétaires. Tout d’abord, la toiture existante a été entièrement refaite en réparant le toit de chaume et en insérant une isolation de haute qualité entre les pannes, ce qui a permis de réduire la consommation d’énergie de manière drastique.

Ensuite, la porte d’entrée et le vestibule ont été déplacés à l’endroit où se trouvaient la cuisine et les espaces de rangement, reconvertis désormais en bureau, débarras et vestiaire. Le cœur de la réinterprétation de la maison est désormais le salon-espace ouvert. Ayant démoli le mur qui le séparait du fumoir réservé aux conversations entre hommes, il a gagné en largeur, en luminosité (une caractéristique que le studio Kraal poursuit avec ténacité dans tous ses projets), en importance et en vivabilité, compte tenu qu’il se prolonge désormais dans la salle à manger dont il est visuellement séparé par une cheminée monumentale aux formes élégantes et essentielles.

La salle à manger rejoint, sans solution de continuité, l’espace cuisine situé en partie dans le bow-window qui caractérise l’une des nombreuses façades de la villa. Par rapport au plan précédent, cet espace est une nouveauté : il comprend un comptoir-snack, où les propriétaires prennent leur petit-déjeuner et leur déjeuner, relié à un îlot de travail et de cuisson allongé qui marque une sorte de démarcation avec les étages supérieurs destinés aux chambres, salles de bains, espaces privés et sociaux, auxquels on accède par un bel escalier en colimaçon aux marches revêtues de bois. L’ameublement présente une alternance de formes rondes et de lignes droites et anguleuses, de matériaux bruts et robustes d’une part, lisses et uniformes de l’autre, de mobilier design sur mesure, de « couleurs naturelles et paisibles, comme l’expliquent les architectes, combinées avec le noir et le blanc ».

Une grande attention a été réservée à l’écodurabilité. L’isolation a été refaite pour la rendre conforme aux normes actuelles en adoptant des murs en plaquettes avec de la laine de roche entre les deux panneaux, tandis que pour les grandes fenêtres, qui offrent de belles vues sur le jardin et les bois environnants, on a utilisé du verre HR++. Un système de ventilation à récupération de chaleur a été mis en place. Il extrait l’air chaud des pièces et l’utilise pour chauffer l’air frais. Ainsi, la perte de chaleur dans la maison est minime et le climat intérieur reste optimal. Cette méthode permet d’ailleurs d’installer un chauffage à basse température plutôt qu’un système standard : le sous-sol, le rez-de-chaussée, les salles de bains et les toilettes sont équipés d’un chauffage radiant par le sol, tandis que toutes les autres pièces sont chauffées par des convecteurs à basse température.

Dans ce contexte, caractérisé par une ambiance aussi simplifiée qu’accueillante, les collections de carreaux de la ligne Lagos de Coem en grès cérame imitation pierre, choisies par les architectes pour les revêtements, s’avèrent un corollaire indispensable. Il s’agit de Lagos Light Grey format 60×60 cm pour les sols et de Reverso Beige (60×120 cm) et Wide Gres imitation marbre statuaire pour les salles de bains, le tout dans la finition Natural. « Parfaites quant à la résistance et à l’esthétique avec cette surface qui, légèrement animée par des veines plus ou moins visibles, donne à l’environnement qu’elles revêtent une allure à la fois simple et très sophistiquée ».