Ce qui change pour l’immobilier en période de Covid | de Alessandra Ferretti

Une récession mondiale profonde mais de courte durée, qui touche tous les secteurs de l’immobilier. C’est ce révèle le rapport Global Real Estate Perspective Highlights, publié le 7 août 2020 par Jones Lang Lasalle qui, dans son analyse, prend inévitablement en compte les effets de la pandémie. Les analystes ont examiné les dynamiques de marché au cours du deuxième trimestre 2020 et ont constaté un taux d’incertitude généralisé qui entraîne à son tour des processus décisionnels plus longs.

Ainsi, pour la première fois en onze ans, l’économie mondiale s’est contractée au premier trimestre 2020, avec une prévision de baisse de 5 % du PIB en 2020. Un examen en détail montre que les investissements mondiaux dans l’immobilier commercial ont chuté de 55 % en glissement annuel pour atteindre 107 milliards de dollars en 2020. Au cours du premier semestre 2020, cela s’est traduit par une baisse de 29 % due à l’impact de la pandémie.

Si nous décomposons les données, nous voyons que les Amériques et l’Asie-Pacifique ont enregistré une baisse d’activité respectivement de 37 % et 32 % au premier semestre 2020, tandis que l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMEA) ont subi une baisse plus faible, de 13 %.

Aujourd’hui, les investisseurs adoptent une ligne bien précise basée sur des stratégies défensives et diversifient le portefeuille.

Mais voyons comment le secteur immobilier s’est développé sur les différents continents, que ce soit dans le privé, le professionnel ou le logistique.

 

Le marché résidentiel

Aux États-Unis, le marché du living demeure le secteur le plus liquide. Et l’Europe ne l’est pas moins. Les loyers suscitent certaines inquiétudes car ils reflètent l’impact de la fin des programmes de soutien gouvernementaux et une augmentation du chômage.

La meilleure performance des ventes a été enregistrée sur le marché résidentiel en Asie au deuxième trimestre 2020. En Chine continentale, notamment, les ventes de maisons ont rebondi à Pékin et à Shanghai tandis que parallèlement les prix cessaient d’augmenter.

 

Le secteur de l’hôtellerie et de l’accueil

L’industrie hôtelière a été durement touchée par la pandémie. Et même lorsqu’on a commencé à observer une reprise des voyages d’affaires et d’agrément, les recettes des établissements ont continué à baisser par rapport à l’année précédente.

D’autre part, la propagation de l’incertitude a alimenté l’évaluation des investissements dans l’hôtellerie. Mais les acquisitions réalisées concernaient les opérations qui avaient bien démarré pendant la pandémie ou celles qui concernaient les installations destinées à un autre usage.

 

Le secteur professionnel

La reprise de la production industrielle après la levée progressive des restrictions a facilité le redémarrage de la chaîne d’approvisionnement. Quoi qu’il en soit, des secteurs tels que les fournitures médicales, la vente de denrées alimentaires et la vente en ligne ont fait preuve de résistance et l’ont confirmé en attestant une augmentation de la demande.

Les projets de construction ont repris de la vigueur, notamment au nom d’une projection positive dans un avenir proche. Par ailleurs, l’élan du marché de la location s’est affaibli sur les trois continents, asiatique, européen et américain.

Si nous examinons le domaine spécifique du travail de bureau, nous constatons que l’activité a nettement diminué dans tous les pays : – 65% dans les Amériques, – 61% en Asie-Pacifique et – 49% en Europe. En tout état de cause, d’innombrables mesures ont été prises au sein des installations pour garantir un niveau de densité sûr quant à l’espacement physique requis par les normes actuelles. Les analystes confirment que les bureaux demeureront un élément fondamental de la culture d’entreprise.

 

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Aôut 2020