Les facteurs distinctifs de la céramique italienne

(Décembre 2024) | Le livre sur les 60 ans de la Confindustria Ceramica, une rétrospective des événements et des réalisations du secteur, représente également un outil utile pour comprendre les facteurs distinctifs de l’industrie italienne par rapport aux concurrents internationaux. Des facteurs qui, consolidés au fil du temps, continuent de caractériser le secteur, les entreprises et les produits fabriqués en Italie.

Depuis les années 1960, l’organisation du secteur repose sur une logique industrielle visant à obtenir des volumes de produits élevés et des coûts unitaires faibles. L’accent mis sur les méthodes de production, en passant par l’automatisation des processus jusqu’à l’industrie 4.0, est un parcours obtenu grâce à l’innovation constante des technologies qui sont toutes nées en Italie. Ce n’est absolument pas un hasard si l’on considère la présence simultanée dans les districts italiens de ceux qui produisent de la céramique et des dalles aux côtés de ceux qui développent les technologies et les services correspondants, garantissant ainsi d’importantes économies d’échelle. Le flux constant d’investissements réalisés pour créer et moderniser les lignes de production a permis de concrétiser tout cela.

Dans les usines italiennes, technologie rime avec durabilité, dans la mesure où l’utilisation des technologies de production (italiennes) les plus modernes permet également de minimiser l’empreinte environnementale. Aujourd’hui, le recyclage complet des déchets de production est associé à la consommation d’énergie la plus faible au monde pour définir les MTD mondiales, ce qui est également possible grâce à l’utilisation de technologies à haut rendement telles que la cogénération et un recours important aux champs photovoltaïques. L’excellence manufacturière doit avoir une attention particulière aux environnements de travail et, surtout, aux personnes qui travaillent ici, où il existe depuis des années des protocoles de prévention, des activités de formation continue et des initiatives de bien-être au sein de l’entreprise et du secteur.

Une troisième catégorie de facteurs distinctifs de l’industrie céramique italienne concerne l’attention et le soin du produit. Le goût du beau, qui a toujours caractérisé les italiens vivant dans un pays qui accueille 70 % des biens culturels du monde, est continuellement recherché à travers une activité organisée de trend setter dans différents domaines, utile pour capter les signes faibles de la nouveauté et les transformer en tendances dans les surfaces de l’habitation. Une évolution qui va de pair avec l’innovation des types qui, de la terre cuite à la monocuisson, du grès cérame aux grandes dalles, sont tous nés dans notre pays. Il s’agit là d’un savoir-faire céramique qui se traduit par la capacité de « savoir mettre sur la terre » toutes ces innovations, de les rendre utilisables par le marché.

Enfin, la présence mondiale de la céramique italienne n’est pas à négliger. Depuis les années 70, l’attention portée d’abord à la France et à l’Allemagne, puis aux États-Unis, a élargi les horizons du secteur, nous donnant ce qui est encore le champion du commerce international en valeur, avec 29% du total. Depuis le début des années 80, l’Italie a commencé des parcours de l’internationalisation des structures de production et de commerce sur les marchés où la demande est la plus forte, afin de défendre les zones où la consommation de produits moyen-haut de gamme est la plus élevée à l’intérieur du pays. Tout cela implique de se mesurer à des concurrents locaux et étrangers sur plus de 170 marchés dans le monde, dans des situations également très différentes les unes des autres, mais dans plusieurs contextes – pensons aux États-Unis et à certains pays européens – le leader du market leader en termes de parts de consommation.

L’ensemble de tous ces facteurs représente un unicum sur la scène mondiale, un lieu où l’on fabrique de la céramique presque partout, mais où nulle part comme en Italie ne coexistent l’innovation, la technologie, les quartiers, les investissements continus, le goût du beau, la capacité de faire de la céramique, la présence sur les marchés internationaux. Et bien d’autres choses encore.